Prélèvement d'écorces de platane par Christine Franke, pilote du projet EcorcAir à MINES ParisTech, entourée de deux étudiants.
Vendredi 2 avril 2021, dernier jour de cours, en présentiel, avant le confinement. Pour Christine Franke, enseignante-chercheuse au Centre géosciences MINES ParisTech et ses étudiants de la nouvelle licence PSL « Sciences pour un monde durable », ce temps précieux a été mis à profit pour collecter un maximum d’échantillons d’écorces de platane, le long des boulevards du Quartier latin.
Il s’agit de prélever les morceaux d’écorce dont l’arbre se débarrasse au moment où il sort ses nouvelles pousses. Ceci, afin de les analyser pour mesurer la quantité de particules fines qu’elles ont emmagasinée pendant l’année écoulée. Le platane, si courant sur le bord de nos routes, est le seul arbre à « muer » ainsi au printemps. « C’est comme si on disposait de capteurs passifs dans toute la ville ; ils enregistrent la poussière urbaine pendant un an », explique Christine Franke. Aux chercheurs ensuite de les faire « parler », c'est-à-dire de mesurer la concentration de particules fines selon l’endroit où l’arbre pousse. L’intérêt est de pouvoir ensuite faire une cartographie à destination des « décideurs publics », tenus de respecter les normes européennes en matière de pollution aux particules fines. Ils pourront ainsi visualiser, d’année en année, l’effet des mesures prises pour y remédier.
Le projet Ecorc Air, mobilisant Sorbonne Université, l’Institut de physique du globe et MINES ParisTech existe depuis 2016, mais il n’était « qu’un projet de recherche » …
Depuis 2019 et l’implication de la Ville de Paris, il est entré dans une phase participative. Les MVAC (Maisons de la vie associative et de la culture) de 7 arrondissements parisiens ont fait appel à des citoyens volontaires.
Résultat : « on a récupéré trois fois plus d’échantillons en 2020 ». La carte 2020, n’est pas encore mise en ligne, mais on sait déjà qu’elle « intègre les fumées de l’incendie de Notre-Dame, en avril 2019 ». Elle a été élaborée avec le concours d’un élève Ingénieur civil, accueilli à Fontainebleau dans le cadre des « semestres recherche », intégrés à la « nouvelle maquette » du Cycle.
Pour Christine Franke et ses collègues de l’équipe Géostatistique, la création de la licence PSL Sciences pour un monde durable à la rentrée 2020, rend l’aventure encore plus complexe et intéressante, avec la prise en compte des aspects sociétaux d’un projet appelé à « faire boule de neige ».
Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis est en effet partant pour étudier, au cours des cinq prochaines années, les effets de sa politique de végétalisation de certaines communes.
Jusqu'à la fin avril, il sera encore temps de se livrer à cette cueillette dans toute la ville de Paris. Si vous souhaitez participer, munissez-vous d’un sac de congélation, d’un stylo, d’un smartphone et de la « fiche de terrain ».
Faites vos prélèvements et déposez-les sous enveloppe à l’attention de Christine Franke, à l’Accueil de l’Ecole à Paris.
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